1 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
1 l, limitait l’efficacité du philtre à trois ans1. Thomas , imbu de fine psychologie, et plein de méfiance pour le merveilleux,
2 M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de Thomas ) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas, Eilhart, l
3 entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas , Eilhart, la Folie Tristan et le Roman en prose. Les versions ultérie
4 E. Vinaver. 7. « Pur belté e pur nun d’Isolt » ( Thomas ). 8. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 2
5 8. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant dans la r
6 t du dragon — comme ne manque pas de le souligner Thomas . 11. Fauriel, Histoire de la poésie provençale, I, p. 512. 12. Pré
7 Mort ; entre-temps, de furtives rencontres. 14. Thomas , qui cherche à diminuer le rôle de cette « emprise » magique, se verr
2 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
8 les manuscrits sont perdus. Béroul était Normand, Thomas était Anglais. Et en retour, la légende de Tristan se répandit très l
9 and nombre d’incidents mis en œuvre par Béroul et Thomas , et qui ne trouvent d’explication que dans les récentes découvertes d
10 légende irlandaise et la légende de Béroul ou de Thomas  : et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui
11 stan et la pure sensualité. Quelques citations de Thomas , le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiron
12 sir. (Encontre désir fait volier, dit le texte de Thomas .)85 ⁂ Un fonds celtique de légendes religieuses — d’ailleurs très a
3 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
13 ythification a trop bien réussi, soit que Béroul, Thomas , et leur prédécesseur n’aient pas toujours très bien saisi l’enseigne
4 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
14 viron. Il y a cent ans, ou presque, que Béroul et Thomas ont composé la légende de Tristan. La croisade des albigeois a saccag
15 erribles et dont le sens dépasse le son. « Where more is meant then meets the ear »… Il avait étudié pour son Histoire de B
5 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
16 p. 11.) Mais il est non moins certain que Béroul, Thomas , Eilhart, l’auteur du Roman en prose et celui de la Folie Tristan n’é
17 a fantaisie poétique de l’amoureux. De même, chez Thomas , le départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus aucun sens « historiq
18 apprécier la transformation que les Béroul et les Thomas firent subir au vieux mythe celtique. Elle nous permet de mesurer l’i
19 s permettent également de concevoir que Béroul et Thomas n’ont gardé du mythe druidique guère davantage que les noms et le sup
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
20 l, limitait l’efficacité du philtre à trois ans8. Thomas , imbu de fine psychologie, et plein de méfiance pour le merveilleux,
21 M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de Thomas ) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas, Eilhart, l
22 entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas , Eilhart, la Folie Tristan et le Roman en prose. Les versions ultérie
23 istié le fist. 9. Pur belté e pur nun d’Isolt ( Thomas ). 10. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 
24 10. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant dans la r
25 t du dragon — comme ne manque pas de le souligner Thomas . 13. Fauriel, Histoire de la poésie provençale, I, p. 512. 14. Pré
26 Mort ; entre-temps, de furtives rencontres. 16. Thomas , qui cherche à diminuer le rôle de cette « emprise » magique, se verr
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
27 les manuscrits sont perdus. Béroul était Normand, Thomas était Anglais. Et en retour, la légende de Tristan se répandit très l
28 and nombre d’incidents mis en œuvre par Béroul et Thomas , et qui ne trouvent d’explication que dans les récentes découvertes d
29 légende irlandaise et la légende de Béroul ou de Thomas  : et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui
30 stan et la pure sensualité. Quelques citations de Thomas , le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiron
31 8. » (Encontre désir fait volier, dit le texte de Thomas .) ⁂ Un fonds celtique de légendes religieuses — d’ailleurs très ancie
32 i lisait le français (il cite souvent des vers de Thomas dans son texte), et qui se passionnait pour les grandes polémiques où
33 imitait à trois ans l’action du philtre, et quand Thomas faisait du « vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse, Gottfried
34 s-tend l’immense poème du Rhénan. Gottfried copie Thomas , mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dressons l’oreil
35 eligieux et plus sensuel que ceux de Béroul et de Thomas . Et surtout, il dit et commente ce que les Bretons montraient sans l’
36 a seconde Iseut rétablit le parallèle — évité par Thomas  — avec le mariage sans amour d’Iseut la Blonde et du roi Marc. L’un e
37 e voir dorénavant dans le chef-d’œuvre de Béroul, Thomas et Gottfried de Strasbourg, l’aboutissement de toutes nos pérégrinati
8 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
38 ythification a trop bien réussi, soit que Béroul, Thomas , et leur prédécesseur n’aient pas toujours très bien saisi l’enseigne
9 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
39 viron. Il y a cent ans, ou presque, que Béroul et Thomas ont composé la légende de Tristan. La croisade des albigeois a saccag
40 erribles et dont le sens dépasse le son. « Where more is meant then meets the ear »… Il avait étudié pour son Histoire de B
10 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
41 t, qui le bollit, A trois anz d’amistié le fist. Thomas , imbu de fine psychologie, et plein de méfiance pour le merveilleux,
42 nt du dragon, comme ne manque pas de le souligner Thomas  — on ne peut s’empêcher de penser que ces scrupules sont bien tardifs
43 e bu par erreur, se révèle désormais nécessaire. ( Thomas , qui cherche à diminuer le rôle de cette « emprise » magique, se verr
44 M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de Thomas ) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas, Eilhart, l
45 entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas , Eilhart, la Folie Tristan et le Roman en prose. Les versions ultérie
46 E. Vinaver. 4. « Pur belté e pur nun d’Isolt » ( Thomas ). 5. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 2
47 5. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant dans la r
11 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
48 les manuscrits sont perdus. Béroul était Normand, Thomas était Anglais. Et en retour, la légende de Tristan se répandit très l
49 and nombre d’incidents mis en œuvre par Béroul et Thomas , et qui ne trouvent d’explication que dans les récentes découvertes d
50 légende irlandaise et la légende de Béroul ou de Thomas  : et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui
51 stan et la pure sensualité. Quelques citations de Thomas , le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiron
52 r.90 (Encontre désir fait volier, dit le texte de Thomas .) ⁂ Un fonds celtique de légendes religieuses — d’ailleurs très ancie
53 i lisait le français (il cite souvent des vers de Thomas dans son texte), et qui se passionnait pour les grandes polémiques où
54 imitait à trois ans l’action du philtre, et quand Thomas faisait du « vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse, Gottfried
55 s-tend l’immense poème du Rhénan. Gottfried copie Thomas , mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dressons l’oreil
56 eligieux et plus sensuel que ceux de Béroul et de Thomas . Et surtout, il dit et commente ce que les Bretons montraient sans l’
57 a seconde Iseut rétablit le parallèle — évité par Thomas  — avec le mariage sans amour d’Iseut la Blonde et du roi Marc. L’un e
58 e voir dorénavant dans le chef-d’œuvre de Béroul, Thomas et Gottfried de Strasbourg, l’aboutissement de toutes nos pérégrinati
12 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
59 ythification a trop bien réussi, soit que Béroul, Thomas , et leur prédécesseur n’aient pas toujours très bien saisi l’enseigne
13 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
60 viron. Il y a cent ans, ou presque, que Béroul et Thomas ont composé la légende de Tristan. La croisade des albigeois a saccag
61 erribles et dont le sens dépasse le son. « Where more is meant then meets the ear »… Il avait étudié pour son Histoire de B
14 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
62 p. 11.) Mais il est non moins certain que Béroul, Thomas , Eilhart, l’auteur du Roman en prose et celui de la Folie Tristan n’é
63 a fantaisie poétique de l’amoureux. De même, chez Thomas , le départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus aucun sens « historiq
64 apprécier la transformation que les Béroul et les Thomas firent subir au vieux mythe celtique. Elle nous permet de mesurer l’i
65 s permettent également de concevoir que Béroul et Thomas n’ont gardé du mythe druidique guère davantage que les noms et le sup
15 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Goethe médiateur
66 llemand guéri. Mais guéri par ses moyens propres, more germanico pourrait-on dire. Car le nom même de la cure à laquelle il
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
67 ais dans le grave), Golo Mann, historien, fils de Thomas , George Davis, directeur du fameux magazine Mademoiselle, quelques au
17 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
68 git pas là seulement d’Aristote et de Démocrite ; Thomas aussi, et même Descartes cèdent à cette impulsion grecque qui veut à
18 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
69 git pas là seulement d’Aristote et de Démocrite ; Thomas aussi, et même Descartes cèdent à cette impulsion grecque qui veut à
19 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
70 D’une manière implicite ou voilée dans Béroul et Thomas , explicite et agressive dans Gottfried de Strasbourg, dont s’inspira
20 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
71 urment délicieux », selon l’expression célèbre de Thomas , l’un des auteurs de la légende primitive ? Mais si le mythe est épui
21 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Nouvelles métamorphoses de Tristan
72 D’une manière implicite ou voilée dans Béroul et Thomas , explicite et agressive dans Gottfried de Strasbourg, dont s’inspira
22 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
73 en though they had attacked him personally, and — more to the point — had criticized him as a petit-bourgeois individualist.
23 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
74 , jusqu’aux amants de Cornouailles dont Béroul et Thomas , puis Gottfried et Richard nous répètent qu’ils sont nés « pour désir
75 de Tristan et d’Iseut, il en va bien ainsi, selon Thomas  ; mais selon Béroul, c’est le philtre bu qui déclenche tout, après pl
24 1973, Articles divers (1970-1973). La Merveilleuse histoire de Tristan et Iseut [préface] (1973)
76 urment délicieux », selon l’expression célèbre de Thomas , l’un des auteurs de la légende primitive ? Mais si le mythe est épui
77 ons, qui se donnent pour fidèles, des versions de Thomas , de Gottfried de Strasbourg, d’Eilhart d’Oberg, et du Roman en prose.
78 je citerai quelques exemples à la volée : Thomas et Mary Anglais remembrer (remémorer) = remember barge (barque) =
79 e Tristan, à peu près au même titre que Béroul ou Thomas , Gottfried, Eilhart, Chrétien de Troyes, ou l’auteur du Roman en pros
80 crève, et son âme s’en va. » André Mary, d’après Thomas  : « Puis il a dit trois fois : Amie Iseut ! À la quatrième, il a rend