1
l, limitait l’efficacité du philtre à trois ans1.
Thomas
, imbu de fine psychologie, et plein de méfiance pour le merveilleux,
2
M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de
Thomas
) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas, Eilhart, l
3
entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul,
Thomas
, Eilhart, la Folie Tristan et le Roman en prose. Les versions ultérie
4
E. Vinaver. 7. « Pur belté e pur nun d’Isolt » (
Thomas
). 8. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 2
5
8. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de
Thomas
(t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant dans la r
6
t du dragon — comme ne manque pas de le souligner
Thomas
. 11. Fauriel, Histoire de la poésie provençale, I, p. 512. 12. Pré
7
Mort ; entre-temps, de furtives rencontres. 14.
Thomas
, qui cherche à diminuer le rôle de cette « emprise » magique, se verr
8
les manuscrits sont perdus. Béroul était Normand,
Thomas
était Anglais. Et en retour, la légende de Tristan se répandit très l
9
and nombre d’incidents mis en œuvre par Béroul et
Thomas
, et qui ne trouvent d’explication que dans les récentes découvertes d
10
légende irlandaise et la légende de Béroul ou de
Thomas
: et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui
11
stan et la pure sensualité. Quelques citations de
Thomas
, le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiron
12
sir. (Encontre désir fait volier, dit le texte de
Thomas
.)85 ⁂ Un fonds celtique de légendes religieuses — d’ailleurs très a
13
ythification a trop bien réussi, soit que Béroul,
Thomas
, et leur prédécesseur n’aient pas toujours très bien saisi l’enseigne
14
viron. Il y a cent ans, ou presque, que Béroul et
Thomas
ont composé la légende de Tristan. La croisade des albigeois a saccag
15
erribles et dont le sens dépasse le son. « Where
more
is meant then meets the ear »… Il avait étudié pour son Histoire de B
16
p. 11.) Mais il est non moins certain que Béroul,
Thomas
, Eilhart, l’auteur du Roman en prose et celui de la Folie Tristan n’é
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a fantaisie poétique de l’amoureux. De même, chez
Thomas
, le départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus aucun sens « historiq
18
apprécier la transformation que les Béroul et les
Thomas
firent subir au vieux mythe celtique. Elle nous permet de mesurer l’i
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s permettent également de concevoir que Béroul et
Thomas
n’ont gardé du mythe druidique guère davantage que les noms et le sup
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l, limitait l’efficacité du philtre à trois ans8.
Thomas
, imbu de fine psychologie, et plein de méfiance pour le merveilleux,
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M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de
Thomas
) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas, Eilhart, l
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entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul,
Thomas
, Eilhart, la Folie Tristan et le Roman en prose. Les versions ultérie
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istié le fist. 9. Pur belté e pur nun d’Isolt (
Thomas
). 10. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p.
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10. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de
Thomas
(t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant dans la r
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t du dragon — comme ne manque pas de le souligner
Thomas
. 13. Fauriel, Histoire de la poésie provençale, I, p. 512. 14. Pré
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Mort ; entre-temps, de furtives rencontres. 16.
Thomas
, qui cherche à diminuer le rôle de cette « emprise » magique, se verr
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les manuscrits sont perdus. Béroul était Normand,
Thomas
était Anglais. Et en retour, la légende de Tristan se répandit très l
28
and nombre d’incidents mis en œuvre par Béroul et
Thomas
, et qui ne trouvent d’explication que dans les récentes découvertes d
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légende irlandaise et la légende de Béroul ou de
Thomas
: et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui
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stan et la pure sensualité. Quelques citations de
Thomas
, le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiron
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8. » (Encontre désir fait volier, dit le texte de
Thomas
.) ⁂ Un fonds celtique de légendes religieuses — d’ailleurs très ancie
32
i lisait le français (il cite souvent des vers de
Thomas
dans son texte), et qui se passionnait pour les grandes polémiques où
33
imitait à trois ans l’action du philtre, et quand
Thomas
faisait du « vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse, Gottfried
34
s-tend l’immense poème du Rhénan. Gottfried copie
Thomas
, mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dressons l’oreil
35
eligieux et plus sensuel que ceux de Béroul et de
Thomas
. Et surtout, il dit et commente ce que les Bretons montraient sans l’
36
a seconde Iseut rétablit le parallèle — évité par
Thomas
— avec le mariage sans amour d’Iseut la Blonde et du roi Marc. L’un e
37
e voir dorénavant dans le chef-d’œuvre de Béroul,
Thomas
et Gottfried de Strasbourg, l’aboutissement de toutes nos pérégrinati
38
ythification a trop bien réussi, soit que Béroul,
Thomas
, et leur prédécesseur n’aient pas toujours très bien saisi l’enseigne
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viron. Il y a cent ans, ou presque, que Béroul et
Thomas
ont composé la légende de Tristan. La croisade des albigeois a saccag
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erribles et dont le sens dépasse le son. « Where
more
is meant then meets the ear »… Il avait étudié pour son Histoire de B
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t, qui le bollit, A trois anz d’amistié le fist.
Thomas
, imbu de fine psychologie, et plein de méfiance pour le merveilleux,
42
nt du dragon, comme ne manque pas de le souligner
Thomas
— on ne peut s’empêcher de penser que ces scrupules sont bien tardifs
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e bu par erreur, se révèle désormais nécessaire. (
Thomas
, qui cherche à diminuer le rôle de cette « emprise » magique, se verr
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M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de
Thomas
) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas, Eilhart, l
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entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul,
Thomas
, Eilhart, la Folie Tristan et le Roman en prose. Les versions ultérie
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E. Vinaver. 4. « Pur belté e pur nun d’Isolt » (
Thomas
). 5. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 2
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5. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de
Thomas
(t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant dans la r
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les manuscrits sont perdus. Béroul était Normand,
Thomas
était Anglais. Et en retour, la légende de Tristan se répandit très l
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and nombre d’incidents mis en œuvre par Béroul et
Thomas
, et qui ne trouvent d’explication que dans les récentes découvertes d
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légende irlandaise et la légende de Béroul ou de
Thomas
: et l’on verra que d’un côté, c’est une fatalité tout extérieure qui
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stan et la pure sensualité. Quelques citations de
Thomas
, le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiron
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r.90 (Encontre désir fait volier, dit le texte de
Thomas
.) ⁂ Un fonds celtique de légendes religieuses — d’ailleurs très ancie
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i lisait le français (il cite souvent des vers de
Thomas
dans son texte), et qui se passionnait pour les grandes polémiques où
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imitait à trois ans l’action du philtre, et quand
Thomas
faisait du « vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse, Gottfried
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s-tend l’immense poème du Rhénan. Gottfried copie
Thomas
, mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dressons l’oreil
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eligieux et plus sensuel que ceux de Béroul et de
Thomas
. Et surtout, il dit et commente ce que les Bretons montraient sans l’
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a seconde Iseut rétablit le parallèle — évité par
Thomas
— avec le mariage sans amour d’Iseut la Blonde et du roi Marc. L’un e
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e voir dorénavant dans le chef-d’œuvre de Béroul,
Thomas
et Gottfried de Strasbourg, l’aboutissement de toutes nos pérégrinati
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ythification a trop bien réussi, soit que Béroul,
Thomas
, et leur prédécesseur n’aient pas toujours très bien saisi l’enseigne
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viron. Il y a cent ans, ou presque, que Béroul et
Thomas
ont composé la légende de Tristan. La croisade des albigeois a saccag
61
erribles et dont le sens dépasse le son. « Where
more
is meant then meets the ear »… Il avait étudié pour son Histoire de B
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p. 11.) Mais il est non moins certain que Béroul,
Thomas
, Eilhart, l’auteur du Roman en prose et celui de la Folie Tristan n’é
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a fantaisie poétique de l’amoureux. De même, chez
Thomas
, le départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus aucun sens « historiq
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apprécier la transformation que les Béroul et les
Thomas
firent subir au vieux mythe celtique. Elle nous permet de mesurer l’i
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s permettent également de concevoir que Béroul et
Thomas
n’ont gardé du mythe druidique guère davantage que les noms et le sup
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llemand guéri. Mais guéri par ses moyens propres,
more
germanico pourrait-on dire. Car le nom même de la cure à laquelle il
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ais dans le grave), Golo Mann, historien, fils de
Thomas
, George Davis, directeur du fameux magazine Mademoiselle, quelques au
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git pas là seulement d’Aristote et de Démocrite ;
Thomas
aussi, et même Descartes cèdent à cette impulsion grecque qui veut à
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git pas là seulement d’Aristote et de Démocrite ;
Thomas
aussi, et même Descartes cèdent à cette impulsion grecque qui veut à
70
D’une manière implicite ou voilée dans Béroul et
Thomas
, explicite et agressive dans Gottfried de Strasbourg, dont s’inspira
71
urment délicieux », selon l’expression célèbre de
Thomas
, l’un des auteurs de la légende primitive ? Mais si le mythe est épui
72
D’une manière implicite ou voilée dans Béroul et
Thomas
, explicite et agressive dans Gottfried de Strasbourg, dont s’inspira
73
en though they had attacked him personally, and —
more
to the point — had criticized him as a petit-bourgeois individualist.
74
, jusqu’aux amants de Cornouailles dont Béroul et
Thomas
, puis Gottfried et Richard nous répètent qu’ils sont nés « pour désir
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de Tristan et d’Iseut, il en va bien ainsi, selon
Thomas
; mais selon Béroul, c’est le philtre bu qui déclenche tout, après pl
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urment délicieux », selon l’expression célèbre de
Thomas
, l’un des auteurs de la légende primitive ? Mais si le mythe est épui
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ons, qui se donnent pour fidèles, des versions de
Thomas
, de Gottfried de Strasbourg, d’Eilhart d’Oberg, et du Roman en prose.
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je citerai quelques exemples à la volée :
Thomas
et Mary Anglais remembrer (remémorer) = remember barge (barque) =
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e Tristan, à peu près au même titre que Béroul ou
Thomas
, Gottfried, Eilhart, Chrétien de Troyes, ou l’auteur du Roman en pros
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crève, et son âme s’en va. » André Mary, d’après
Thomas
: « Puis il a dit trois fois : Amie Iseut ! À la quatrième, il a rend